lundi 26 mars 2007

Panique

J’ai mal dormi Jean-Pierre. J’angoisse. Aucune nouvelles de Nicolas. J’ai peur pour vous. J’ai peur que vous disparaissiez. Moment de panique incontrôlable. Si je vous perds non seulement ça compromet mon nouveau poste mais en plus je perds une boussole. Mon guide ma foi mon panneau de direction petite va par là suis-moi pose tes pieds où je laisse mes traces apprends puis enseigne cuisine et déguste goûte et découvre goûte et affine goûte et partage. Si je vous perds je perds ma raison de cuisinière. Et peu à peu viendront ma raison de mère puis ma raison de femme où irai-je donc sans ma farine et mon petit pot de beurre ma bobinette cherra. Que ferai-je des jolis instruments qu’on double à la maison. A quoi me serviront ces recettes mises de côté. Je ne pourrais plus faire un plat sans me mettre à pleurer. L’eau salée c’est bon pour l’eau des nouilles. En nouille je finirai. Je le sais que vous n’êtes pas éternel tout comme la neige des œufs de mon enfance quand Jacqueline nous faisait notre dessert préféré. Œufs à la neige. Ma madeleine à moi. Je le sais que vous ne durerez pas toute ma vie. Mais ne partez pas. Pas tout de suite. Pas maintenant.

Aucun commentaire: